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Tendance, culture, défilé,… Le blog Série Noire c’est une vision de la Mode sous un autre angle.

RED IS THE NEW BLACK .

A l'occasion de cette hiver 2023-2024, le rouge fait son grand retour sur la scène mode. En sac, en manteau, en bonnet ou encore en maille, il se décline sous toutes les formes. Couleur remplie de symbolique, le rouge s'adapte à tous les looks.

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"Ma Musique Doit Ressembler Visuellement À La Manière Dont Elle Sonne"-David Bowie

Un leitmotiv auquel il s'est toujours brillamment tenu, construisant au fil de sa carrière une garde-robe tout aussi fascinante qu'excentrique.

Elu « Homme le mieux habillé de l'histoire britannique » en 2013 par un panel d'historiens et d'experts de la mode dans le BBC History Magazine, il était de ces artistes ne reculant devant aucune excentricité. Son image est indissociable de son identité musicale.

David Jones (alias David Bowie) a sans conteste marqué l’histoire de la pop et de la mode. Ziggy StardustAladdin Sane, Thin White Duke : endosser la personnalité de chacun de ces alter-égos passait incontournablement par l’adoption d’un style unique. Artiste aux facettes multiples, chacun de ses personnages emblématiques a vraisemblablement eu une influence certaine sur la façon dont on s'habille aujourd'hui et a inspiré nombre de créateurs.

Sa Mode, Il Se L'est Créée De Toutes Pièces

Le style Bowie n’est pas un pur produit de la mode et de l’imagination d’un designer. Il se l'est créé à mesure qu’il inventait les personnages de ses disques concepts.
Le style vestimentaire de Bowie est à la fois l’outil et la conséquence de son autoengendrement : seul animal d’une seule espèce, Bowie ne ressemblait à personne et personne ne lui ressemblait. Il s’est inventé lui-même.

Bowie est à lui seul un pur événement, surgi du cerveau hyper-créatif du jeune David Jones.

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En 2015, et après son immense succès londonien, la Philharmonie de Paris avait consacré l'exposition "David bowie is" aux looks et silhouettes emblématiques de l'artiste. Elle a accueilli 200 000 personnes. L'exposition a depuis poursuivi sa route vers l'Australie, les Pays-Bas et arrivera au Japon en 2017.

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Bowie Ou Le Mixage Intelligent De Nombre D’influences, il est l'artiste qui a indéniablement fait de son vestiaire une véritable oeuvre d'art !

Culture vamp et androgynie gay ; Warhol, le Velvet et Berlin ; le glitter du glam rock déjà entériné par Marc Bolan avec T.Rex ; le glamour des stars aux sourcils épilés de l’âge d’or hollywoodien ; l’esthétique métallisée et futuriste du 2001 : l’odyssée de l’espace de Kubrick ou les costumes d’Orange mécanique ; ...

David Bowie a toujours été conscient de l’univers de la mode.

Après avoir fait faire ses costumes de scène par des amis et connaissances (Freddie Burretti pour les premiers costumes de Ziggy Stardust ou encore Natasha Korniloff), il a souvent fait appel à des Créateurs.

Le tout premier à lui avoir créé des costumes de scène, c’est le jeune Kansai Yamamoto pour la tournée Ziggy Stardust/Aladdin Sane en 1972-1973 : vêtements conceptuels inspirés du kabuki, qui allaient rester cultes dans l’histoire de la scène rock.
En 1997, Alexander McQueen lui taille une redingote dans l’Union Jack pour illustrer l'album “Earthling,”.

En 2002, c’est Hedi Slimane qui dessine ses costumes de scène.

Entre-temps, il y aura eu aussi Thierry Mugler, qui aura pour mission de lui confectionner un smoking pour le jour de son mariage avec Iman. Ultime preuve que, pour Bowie, la scène et la vie se confondent, et que toute l’existence n’est qu’un jeu de rôle où le vêtement est le plus sûr moyen de prendre place dans la narration qu’on se fait à soi-même – et, dans le cas de Bowie, qu’on livre au monde entier.

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Ce N’est Pas La Mode Qui L’inspire, Mais C’est Lui Qui Inspirera La Mode

Il inspira Alexander McQueen et Gareth Pugh pour leurs vêtements aux distorsions anatomiques. Les chansons de Bowie font la bande son du film biographique du créateur "McQueen" .

Le photographe de Mode Nick Knight photographie Kate Moss dans un style Bowie's Aladdin Sane pour le Vogue British Vogue de 2003. “Bowie représentait une figure étrange que lui seul révélait à la fois masculine et agressive, et en même temps ultra féminine."

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Fida Giannini chez Gucci pour ses collections femmes hiver 2006-2007, hiver 2009-2010 et été 2012.

Hedi Slimane pour la finesse fuselée de ses costumes chez Dior hommes et son goût pour une mode masculine androgyne issue des années 1970.

En 2011, Dries Van Noten rompt la tradition et se penche sur les looks dandy de Bowie. Sa collection automne-hiver redonnait vie au Thin White Duke. Exit la coupe punk, place à une chevelure gominée, plaquée en arrière. Coupes larges et sobres, les costumes noirs défilent et laissent apparaître des chemises blanches on ne peut plus classiques.

« David Bowie m'a inspiré par sa créativité, son extravagance, son sens des modes, son allure, son élégance et son jeu avec le genre » JPG. En 2011, pour sa collection prêt-à-porter printemps-été, Jean Paul Gaultier avait copié le maquillage flashy et les cheveux rouge de Ziggy Stardust pour ses mannequins. En 2013, rendant hommage aux stars des années 80, le styliste avait opté pour une combinaison asymétrique et bariolée, époque Aladdin Sane.

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En 2013, David Bowie apparait aux côtés du mannequin Arizona Muse dans la campagne Louis Vuitton - Invitation au Voyage et  joue "I'd rather be high" au piano.

En 2015, la collection Haute Couture Printemps - Eté de Christian Dior s'intitulait Moonage Daydeam, en hommage au titre présent sur l'album The Rise and fall of Ziggy Stardust and the spiders from Mars (1972). Durant le défilé, les mannequins s'élançaient sur un échafaudage futuriste, au son de Moonage Daydream, Wild is the wind ou encore Rock'n'roll suicide.

A model presents a creation by Belgian designer Raf Simons as part of his Haute Couture Spring Summer 2015 fashion show for French fashion house Christian Dior in Paris January 26, 2015. REUTERS/Gonzalo Fuentes (FRANCE - Tags: FASHION) - RTR4MZS8

Et plus récemment, lors du défilé Burberry Homme Automne - Hiver 2016-2017 à Londres, Christopher Bailey rend hommage au chanteur : il accompagne le défilé du son « Where Are We Now ? », le maquillage de certains mannequins rappelait le style de l’icône, et clou du spectacle, les lettres « BO » et « WIE » étaient inscrites au coeur des paumes de mains d’un mannequin. Le créateur annonçait : "il était une légende. Il manquera à tous-sa créativité, son style et son élégante approche de tout."

Autant d'hommage à l'élégance de David Bowie.

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Créateurs, Artistes, Enfants Spirituels, Ils Ont Réagi À La Mort De David Bowie

«Mon Influence Majeure»

Les bureaux d'Hedi Slimane, en charge de la création chez Saint Laurent, ont publié hier soir le communiqué suivant : «Hedi est choqué et dévasté par la disparition de David Bowie». «Il ignorait sa maladie. David Bowie a aidé Hedi à se construire à l’adolescence. Il est l’influence majeure d’Hedi, son premier disque à l’âge de 6 ans, son premier concert à 14 ans. Ils se sont par chance rencontrés au début des années 2000 et sont devenus amis. Ils se retrouvaient parfois à New York quand Hedi était de passage.

David lui a remis en chantant le CFDA (prix décerné par le Counsel of Fashion Designers of America, ndlr)  à NY en 2002, et a porté, des vêtements de scène dessinés à sa demande par Hedi, à de nombreuses reprises lors de ses tournées de la première moitié des années 2000. Hedi a aussi photographié les tournées de Bowie, ainsi que sa collection de Stagewear. Hedi aime aussi beaucoup l’équipe qui entourait Bowie : Coco et Jimmy, avec il a partagé des moments inoubliables.»

«"Diamond Dogs", Un Glamour Monstre»

Rick Owens : «Je me souviens de voir la pochette de l’album Diamond Dogs dans un bac de disques en soldes, au supermarché K-Mart, dans la petite ville où j’habitais alors. J’ai eu l’impression qu’un secret dont je n’avais même pas conscience avait été découvert, exposé à la vue de tous. Ça m’a mis très mal à l’aise à l’époque… Le glamour monstre de cette pochette m’a donné le sentiment qu’il y avait une place pour moi dans ce monde.»

«Il Incarne L’élégance De La Discrétion»

Haider Ackermann : «Dans un monde toujours plus voyeur, David Bowie a toujours cultivé un certain mystère. Cette voix qui vous caresse, couplée à l’ambiguïté du personnage et ses sexualités… le rendent terriblement touchant. Bowie incarne l’élégance de la discrétion, la noblesse à l’état pur.»

«Il Ne Se Trompait Jamais»

Paul Smith : «David Bowie était un maître de la réinvention et il ne se trompait jamais. J’ai beaucoup de chance de pouvoir dire qu’il était un ami et un de mes clients. J’ai eu le privilège de travailler avec lui à différents stades de sa carrière et suis extrêmement chanceux de l’avoir connu. Il était un artiste, mais aussi un individu particulièrement exceptionnel. Il va tous nous manquer».

«Il A Assoupli Les Mœurs»

Dries Van Noten : «On a peur de sortir des platitudes quand il s’agit de qualifier le talent, le génie, le courage et la force créatrice de Bowie. Il a assoupli les mœurs, nous a intrigués, confrontés, emportés par ses multiples alter-ego. Il a ouvert grand les portes vers notre futur et allumé chez nous cette créativité qui est encore en vie aujourd’hui. Un grand moment de ma carrière a été de recevoir sa permission de reprendre une partie des enregistrements originaux de Heroes pour la musique de mon défilé prêt-à-porter femme automne-hiver 2011-12. La même saison, ma collection homme a été directement inspirée par son style et son attitude. Les mannequins ont marché au son d’un remixe de Golden Years et ils avaient tous les cheveux teints en rouge comme sur la pochette de Low.»

«On Discutait De Lui Avec Tilda Swinton»

Clare Waight Keller, directrice artistique de Chloé : «Bowie a toujours été dans ma vie. Je l’ai écouté à la radio en grandissant dans l’Angleterre des années 70, fascinée par Ziggy Stardust et le Thin White Duke. Quand j’ai décidé de devenir designer, j’ai cherché une école d’art et me suis décidée pour celle par laquelle il était passé, la Ravensbourne, à Londres. J’ai senti une connexion là-bas, je pensais à lui, je me disais que le mélange de disciplines devait l’avoir influencé, avait dû développer sa créativité. Plus tard, lorsque j’ai été embauchée chez Pringle of Scotland, Tilda Swinton était égérie de la marque. On discutait ensemble des campagnes de pub, et on parlait de lui, de sa façon de mélanger le masculin et le féminin, de ses cheveux fous. Et même récemment, lors de ma dernière pré-collection pour Chloé, je voulais du glamour et du masculin, et suis allée chercher de sa période berlinoise avec Brian Eno».

«Le Pouvoir D’être Différent»

Ann Demeulemeester : 

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Jonny Johansson : " J'ai appris bien plus de la vie en écoutant de la musique qu'à l'école, et Bowie en est manifestement pour quelque chose. Je suis persuadée que c'est grâce à lui que je ne suis ni effrayé par la masculinité, ni par la féminité. Je recherche juste une forme d'expression moderne. Pourtant, je n'ai jamais intégré une photo de Bowie à mes mood boards, mais c'est comme s'il avait toujours été."

Tommy Hilfiger : “David Bowie n'était pas juste une icône de la musique ou du style, mais un innovateur de la culture Pop dans le monde entier. L'avoir lui et sa femme Iman pour ma campagne de 2003 a été un moment important de ma vie et restera inoubliable."

Humberto Leon, cofondateur et créateur artistique de la marque Opening Ceremony et co-directeur artistique chez Kenzo : "David Bowie a repoussé toutes les limites du possible en se réinventant chaque fois lui-même. Chaque personnage était le fruit d'un grand projet et tous sont devenus iconiques. Il est d'une grande inspiration, en terme d'imprimés, couleurs, silhouettes, style et audace.  En tant que créateur, il nous a tous touché.”

David Neville, de la marque américaine Rag & Bone : “Il a été absolument intrépide dans tout ce qu'il a entrepris - il est une vraie source d'inspiration et un icône." "Lorsque nous avons gagné pour le CFDA Award, il est venu s'asseoir à notre table. J'ai entendu sa voix dire "Bien joué mon pote" je me suis retourné et il était là, j'ai cru m'évanouir" a ajouté Marcus Wainwright.

Walter Van Beirendonck : “Bowie représente beaucoup pour moi. Il m'a donné le pouvoir et la force pendant mon adolescence et m'a donné l'envie de devenir créateur de mode." Sa collection été 2016 “electric eye-themed” aux silhouettes Seventies (pantalon large et chapeaux hauts) était inspirée de la chanson “Moonage Daydream”.

Christopher Kane : "Il était un caméléon et une sorte d'alien. Vous ne saviez jamais à quoi vous attendre. Il était comme un diable en boîte, de laquelle ressortait forcément une chose surprenante".

Bowie, Égérie Prêt-À-Porter En 2016

Pour la sortie de son dernier album, Blackstar, David Bowie s'était associé au créateur Paul Smith et au designer Jonathan Barnbrook afin de créer deux t-shirts parés d'une grande étoile, avec la signature « Paul Smith for David Bowie », (disponibles depuis le 8 janvier).stories-bowie-blackstar-paul-text

De son côté, la marque Sandro consacre une collection capsule à David Bowie, à partir du mois de février. Trois t-shirts inédits, portant les inscriptions « Bowie », « 1972 world tour » ou encore « Rebel Rebel », en référence à son titre sorti en 1974.

Bowie, Le Dramaturge

Mais en plus d'être un artiste illusionniste, il était dramaturge. "David est là!" criait le public à l'entrée du New York Theatre Workshop, lors de la première de "Lazarus", comédie musicale coécrite avec Enda Walsh, et inspirée du film "l'Homme qui venait d'ailleurs" de Nicolas Roeg (1976). "Lazarus" est un bombardement d'effets visuels pontué par les chansons immortelles de Bowie et ses nouveaux titres. Les paroles de Newton, alter ego de David Bowie, donnent le frisson : "Je suis un homme mourant condamné à ne jamais mourir".

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Son Dernier Album Comme Un Cadeau D'adieu

Sans avoir prévenu son Label, David bowie avait dévoilé le 19 Novembre à minuit le clip prophétique de "Blackstar", chanson et titre de son dernier album sorti le 8 Janvier 2016.

Hologramme réfléchissant la lumière et les ombres de tous les avatars, David Bowie nous aura toujours surpris par son élan vital...

 

 

 

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#makeyourdressingapieceofart

 

Les leçons que l'industrie musicale pourrait tirer de la carrière de David Bowie...

 

A la question d’Emily Dean sur Facebook, spécialiste en synchronisation publicitaire, "Qui aujourd'hui dans la nouvelle génération d'artistes anglo-saxons possède le même impact artistique que Bowie en son temps ? Qui sont les icônes musicales du présent?", la plupart des artistes et groupes cités n'ont pas éclos ces dernières années mais sont de la génération de Bowie ou ont explosé dans les années 90 (comme Bjork, ou Damon Albarn...).

À partir du moment où le modèle économique traditionnel de la musique a été ubérisé, il a entraîné une réaction en chaîne et des dommages considérables à l'industrie musicale qui continue encore aujourd'hui à payer au prix fort sa négligence et son ignorance de la révolution digitale qui s'annonçait.

Le Huffington Post tente d’expliquer cet état de fait et cite comme exemples de cette désagrégation :

1) Le passage des maisons de disques aux mains de financiers, ce qui a définitivement tué un certain esprit, incarné à l'époque par Chris Blackwell et le label Island et sa politique de développement d'artistes en contradiction avec toutes les règles de rentabilité de l'entreprise (de laquelle sont nés des groupes comme U2, Cat Stevens ou John Martyn…)

2) Par conséquent, c’est la fin du Directeur Artistique de Major qui pouvait se permettre de prendre des risques sur un artiste en attendant le deuxième ou troisième album pour recueillir le profit de son accompagnement.

Rappelons que Bowie n'eut aucun hit dans les 5 premières années de sa carrière... chose impossible désormais.

3) L'alliance destructrice, en terme valeur artistique, entre les majors et le monde de la télévision qu’a fait naître une certaine téléréalité musicale et a donc donné naissance à des stars éphémères, ce qu’on nomme : "l'appel au plus petit dénominateur commun artistique afin de séduire le plus large public".

4) L'arrivée d'artistes qui sont issus de l'establishment et peuvent se permettre d'être financés par leurs familles ou leur fortune personnelle. Le working class hero cher à la légende du Rock'n'Roll semble définitivement dépassé.

5) L'obligation pour les artistes qui veulent intéresser les A&R de majors et de labels indépendants, de prouver leur énorme influence sur Internet, ce qui exclut de facto les artistes qui n'ont ni la maîtrise des nouveaux canaux, ni le manager ou l'entourage adéquat pour s'en charger pour eux...

Bowie aurait pour le coup été une star des réseaux sociaux, à l'instar d'une Lady Gaga si l'Internet avait existé à ses débuts.

6) L'absence de longévité de la nouvelle génération d'artiste. Depuis 10 ans, peu d'artistes ont réussi à conserver leur aura et leur influence sur leur public et accéder par conséquence au rang d'icône.

Comme le rappellent certains contributeurs dont nous avons lu le témoignage, "après Bowie on pouvait s'habiller comme on le souhaitait et assumer le look androgyne sans risquer de se faire railler"... le caméléon avait réussi à rapprocher sa fantaisie vestimentaire au rang de culture populaire...

7) Le manque de personnalité et de culture de la nouvelle génération d'artistes (et probablement d'une partie du public) car ce qui fait une icône est aussi la capacité à prendre la parole et à interroger son époque via le prisme de sa créativité et de la relation avec les autres disciplines artistiques.

Bowie, Mick Jagger ou Paul McCartney ont par exemple tous fréquenté des arts school locales certes modestes mais qui leur ont permis d'acquérir un bagage qu'ils ont su ensuite enrichir et faire évoluer... Ces écoles sont désormais moins nombreuses et hors de prix en Angleterre.

8) Une offre de musique devenue pléthorique avec pour conséquences des auditeurs, émotionnellement moins attachés à la musique que dans les années 50 ou 60.

Les sorties des disques des Beatles ou de Bowie étaient alors des petits évènements pour les jeunes générations qui se dépêchaient de ramener leurs précieux disques vinyles afin de les écouter dans l'intimité de leur chambre d'adolescent. L'attention et l'excitation dont pouvait bénéficier un artiste lors de la sortie de son album n'existe donc quasiment plus aujourd'hui.

Conclusion : Dans une culture multimédia où l'image est devenu le média principal et l'autocélébration via les selfies comme sport populaire numéro un, le public actuel ne semble plus goûter aux icônes, à l'exception des personnalités les plus trash.

Le style des artistes est désormais copié mais est vidé de son sens...

 

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